Et si on allait au 노래방 ?

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Cette semaine, j’ai fait ma première expérience au karaoké coréen ou 노래방 (« no-lé-bang », littéralement : pièce à chanson) ! Le 노래방 est en quelque sorte une institution en Corée, c’est un lieu de détente très apprécié des Coréens. Il est surtout fréquenté par les jeunes (lycéens en général). Impossible de les rater, c’est simple il y en a partout ! Et en général la devanture est facilement repérable à ses néons de toutes les couleurs. Beaucoup de 노래방 se situent en sous-sol. On a donc toujours hésité à y rentrer avec Béranger car on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre puisqu’on ne peut pas voir l’intérieur.

IMG_0865En fait, rien de glauque ! Certes, il fait assez sombre et l’atmosphère est toujours plutôt kitch avec à nouveau des lumières de couleurs qui clignotent aux murs et au plafond mais rien de louche. On paye en entrant — le prix peut varier d’un karaoké à l’autre, nous avons payé 3000 ₩ soit à peine 2,50 € pour plus d’une heure à pousser la chansonnette — puis on s’installe dans une pièce privative, plutôt petite et sombre dans notre cas. Deux canapés de chaque côté du mur, une table au milieu avec le catalogue des chansons et la télécommande, une télévision au mur et bien sûr des micros ! Il y a même des tambourins si l’envie vous prend de danser et jouer de la musique en même temps ! Ah, et sur la table vous trouverez des petits chapeaux (ressemblant à des bonnets de bain) à mettre sur vos micros afin que vous n’ayez pas à vous inquiéter des microbes. Tout est donc très bien conçu. Le décompte des minutes passées dans la pièce commence peu de temps après que vous vous soyez installés, il faut donc choisir assez rapidement ce que vous voulez chanter ! Il est aussi possible de pré-enregistrer la chanson suivante afin de ne pas perdre de temps entre les morceaux.
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IMG_0871Vous vous demandez sûrement si j’ai chanté en coréen… Eh bien non pas vraiment, ça va quand même un peu trop vite pour moi ! Mes copines Jinso et Gyol ont chanté quelques morceaux en coréen mais nous avons surtout exercé notre voix sur des chansons en anglais. Pas de chanson française malheureusement (dans ce karaoké tout du moins mais j’ai entendu que c’était plutôt rare en Corée). Il y avait pourtant quelques chansons espagnoles ! Et rassurez-vous le choix était vraiment conséquent pour les chansons anglaises, j’ai donc pu me replonger dans les tubes de ma jeunesse que j’écoutais en boucle à l’époque ! Ce fut vraiment un très bon moment et même si j’étais un peu mal à l’aise au début, on se lâche vite ! C’était d’autant plus facile que ce n’était pas la première fois pour mes copines qui elles étaient plutôt à l’aise (et chantent d’ailleurs très bien, même en anglais) !

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Le compteur défile assez vite mais une heure suffit pour bien s’amuser surtout que l’on nous a gentiment rajouté 10-15 minutes gratuites à la fin, ce qui a l’air d’être assez courant. C’était le plein après-midi quand nous y sommes allées (il n’y a pas d’heure pour aller au karaoké, ceux-ci sont ouverts quasiment non-stop) et le karaoké était plutôt vide. Néanmoins, un autre groupe (de garçons) est arrivé peu après et on pouvait les entendre chanter quand nos morceaux se terminaient. La musique est assez forte et les salles mal insonorisées a priori. Les salles ne sont pas complètement fermées au regard non plus, quelques vitres permettent de jeter un œil à travers la pièce mais l’intimité n’est pas trop mal préservée. Ce serait peut-être un peu inquiétant si l’on ne pouvait absolument rien voir de ce qu’il se passait dans la pièce… (Ceci doit être le cas dans d’autres sortes de « 노래방 » qui ne font pas qu’office d’endroit où chanter — oui, ça existe mais je ne saurai pas vous dire comment les reconnaître des autres !)

Arashiyama et Nara

Nous ne pouvions parler de Kyoto sans vous présenter Arashiyama ou Nara, petite ville à même pas une heure de Kyoto.

IMG_5588Arashiyama est situé à l’ouest de Kyoto et est célèbre pour sa bambouseraie (il y a même une photo de celle-ci en couverture de notre guide sur le Japon !). Mais nous devons admettre que nous avons été un peu déçus… Nous nous attendions à une très grande bambouseraie, alors qu’il s’agit en fait d’une petite route qui traverse la bambouseraie sur environ 500 mètres. Être entouré de ces très grands bambous d’un vert éclatant a quelque chose d’impressionnant, mais nous n’y avons pas retrouvé l’atmosphère magique décrite dans le guide. Peut-être que pour mieux l’apprécier, il faudrait arriver à l’aube, avant que la horde de touristes n’afflue sur cette petite route. Un temple et la villa d’un acteur de films de samouraï des années 30-40 se trouvent à proximité de la bambouseraie. Nous avons commencé par la villa (Okochi Sanso). En réalité, c’est surtout ses jardins que l’on peut visiter. Loin d’être un décor de film d’action, il s’agit en fait d’un cadre apaisant, bien entretenu et assez grand. Il y a aussi un beau point de vue sur Kyoto. À la fin de votre visite, vous pouvez déguster du thé vert et un petit gâteau.

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Le temple Tenryu-ji, directement connecté à la bambouseraie, offre aussi une promenade très plaisante. Temple de l’école zen Rinzai, il a été construit au XIVe siècle (les bâtiments que vous pouvez visiter aujourd’hui datent eux de 1900). Il y a un joli petit lac et un jardin zen. On peut aussi visiter l’intérieur du pavillon principal ouvert sur le jardin. C’est peut-être lors de ces visites que nous avons pu ressentir un certain côté magique, d’autant que la fine bruine venait se mêler aux rayons du soleil.

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IMG_5789Nous avons conclu notre visite d’Arashiyama par le parc aux singes Iwatayama. Il s’agit d’une colline (yama signifie montagne en japonais) où sont réunis plus de 200 macaques japonais en liberté. Après vingt minutes de montée, vous arriverez au sommet. C’est là que les singes sont pour la plupart réunis puisque c’est aussi là que vous pouvez les nourrir ! Fait intéressant : pour les nourrir, c’est à vous de rentrer dans une « cage » (assez grande on vous rassure). Pour la modique somme de 100 ¥ (environ 0,80 €), vous pouvez acheter des cacahouètes et les tendre aux singes qui viennent se presser aux grillages de la cage. Outre les singes, cet endroit surélevé offre un beau panorama sur Kyoto. Nous y sommes restés un moment à admirer la vue et à prendre des photos des singes. Arashiyama est indéniablement un quartier de Kyoto à ne pas manquer !

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Point de singes à Nara, mais des biches et des cerfs ! La ville (360 000 habitants environ) est surtout connue pour son parc, Nara-Koen, dans lequel gambadent plus de mille cerfs en liberté. Au contraire de ceux que l’on aperçoit subrepticement dans nos campagnes, ces cerfs-là ne sont pas du tout farouches et viendront même vers vous pour que vous leur donnez à manger (Béranger en a d’ailleurs fait l’expérience lorsqu’il a sorti un sac plastique et qu’une biche est venue le lui arracher !).IMG_5931 Néanmoins il ne s’agit pas d’un parc zoologique, les cerfs étaient en fait considérés comme des messagers des Dieux et sont donc des animaux sacrés. Par ailleurs, la grande attraction de Nara est le « Grand Bouddha » (Daibutsu) situé au sein du parc, dans le temple Todai-ji. Datant du VIIIe siècle et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, cette statue de bronze mesure presque 15 mètres de haut et pèse 500 tonnes. Vous ne pouvez que vous arrêter un moment pour admirer ce Bouddha ainsi que le bodhisattva de la mémoire et de la sagesse assis à sa gauche. Le temple Todai-ji vaut également le détour pour son architecture ainsi que pour les deux grandes statues en bois des gardiens du Bouddha. Vous remarquerez aussi l’agitation autour d’un pilier en bois traversé à sa base par un trou de 50 cm, correspondant à la largeur de la narine du Daibutsu ! La légende veut que si vous parvenez à passer dans ce trou, vous serez sûr d’atteindre l’éveil spirituel. Évidemment, ce sont surtout les enfants qui se prêtent au jeu (parfois poussés un peu par les parents…) ! Passée cette attraction, bien d’autres temples et sanctuaires ainsi que des jardins et une pagode à cinq étages vous attendent à Nara. Une bonne demie-journée n’était pas de trop pour en faire le tour.

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Largeur de la narine du Daibutsu
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Les temples et sanctuaires de Kyoto

Comme nous vous le disions dans le précédent article, Kyoto possède des milliers de temples et sanctuaires. Voici une petite liste de ces monuments historiques les plus célèbres et que nous avons eu la chance de visiter !

Kyomizu-dera : IMG_5204Situé au sud-est de Kyoto, au sud du quartier Higashiyama, ce temple bouddhiste date du VIIIe siècle mais les bâtiments que vous pouvez visiter ont été reconstruits au XVIIe siècle. Comme souvent, les nombreux pavillons s’étendent sur une grande superficie. Quelques pavillons étaient en travaux lorsque nous l’avons visité. Le pavillon principal repose sur des centaines de piliers et possède un toit en chaume. Le temple doit son nom a la source d’eau à l’intérieur de son enceinte. Comme le veut la coutume, vous pouvez boire de cette eau dans des coupelles en fer pour vous assurer santé et longévité (cette pratique se retrouve dans la plupart des temples bouddhistes). Vous pouvez aussi prier devant les nombreux autels ou encore tenter de savoir si vous rencontrerez le véritable amour en marchant les yeux fermés entre deux pierres situés à dix-huit mètres l’une de l’autre. Si vous passez à côté de la pierre, alors vous passerez aussi à côté de votre âme sœur !

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Nanzen-ji : Plus au nord, ce temple bouddhiste a été construit au XIIIe siècle et sert désormais de quartier général à l’école zen Rinzai. Nous n’avons malheureusement pas pris beaucoup de temps pour visiter ce temple car notre journée était déjà bien remplie. Rappelons que c’est aux abords de ce temple que vous pourrez déguster du yudofu.

La promenade du philosophe : De Nanzenji, il est facile d’emprunter le « sentier de la philosophie » (path of philosophy) qui vous amènera directement au temple Ginkaku-ji (trente minutes de marche environ). Longeant un canal, vous marchez ainsi dans les pas du philosophe japonais du XXe siècle Nishida Kitaro qui suivait ce sentier pour y faire sa méditation quotidienne. Il est recommandé de s’y rendre au printemps lorsque les cerisiers sont en fleurs. Nous n’avons pas eu cette chance mais ce fut tout de même une promenade fort agréable. Il y a aussi d’autres temples à visiter le long de la promenade.

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Ginkaku-ji : À la fin du chemin de la philosophie, vous pourrez tourner à droite pour entrer dans ce temple bouddhiste, l’un des plus célèbres de Kyoto et dont le nom signifie « temple au pavillon d’argent ». Ce temple (qui était à son origine une villa) a été construit au XVe siècle pour rivaliser avec le pavillon d’or (Kinkaku-ji). Néanmoins, ne vous attendez pas à voir un pavillon argenté, celui-ci n’a jamais pu être recouvert d’argent à cause de la guerre. Ce qui ne lui enlève pas sa beauté ! À noter également, l’élégant jardin zen qui vous accueille dès votre arrivée dans le temple.

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Fushimi-Inari Taisha : Mon préféré ! IMG_5340Situé au sud-est de Kyoto (encore plus au sud que Kyomizu-dera), ce sanctuaire shintoïste était dédié aux dieux du riz et du saké au VIIIe siècle. Il est désormais plus largement dédié à la prospérité et à la réussite dans les affaires. Ce qui caractérise ce sanctuaire est sa couleur orange, tout est orange ici et surtout les milliers de portes sous lesquelles vous pouvez vous balader entre une ou quatre heures selon l’itinéraire que vous choisissez d’emprunter. Vous pouvez choisir le trajet court et rester avec la horde de touristes agglutinés qui prennent des photos des premières portes ou vous pouvez poursuivre votre chemin à travers bois puis en haut du mont Inari et profiter du calme pour méditer ! Pendant votre parcours, vous pourrez voir de nombreux autels, tous protégés par des renards en pierre avec souvent un bavoir rouge autour du cou (a priori pour repousser les démons) ! Le renard est considéré comme un animal sacré, c’est le messager d’Inari, le dieu des céréales (et aujourd’hui du commerce).

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Daitoku-ji : IMG_5500Au nord de Kyoto, il s’agit en fait d’un assortiment de temples zen. Le nom renvoie à celui du temple principal, qui était malheureusement fermé le jour où nous avons visité le site. Alors que le guide en fait un « must-see », nous étions quasiment seuls à nous promener en ce jour de pluie et plusieurs temples étaient fermés. Le lieu est tout de même agréable et il est intéressant de pouvoir enfin connaître l’intérieur de ces temples (vous n’êtes pas toujours autorisés à y rentrer) et découvrir leur jardin zen.

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Kinkaku-ji : Pas très loin de Daitoku-ji, c’est certainement le temple le plus célèbre de Kyoto, et pour cause, sa façade complètement recouverte de feuilles d’or le rend assez unique (son nom signifie ainsi « pavillon d’or »). Il faut donc se préparer à faire la queue avant d’entrer puis à jouer des coudes pour pouvoir le prendre en photo ! On vous rassure c’est quand même faisable et le tour est plutôt bien organisé. Pour la petite histoire, le temple a été construit au XIIIe siècle mais fut entièrement brûlé en 1950 par un moine obsédé par ce pavillon d’or (vous pouvez lire l’histoire devenue fiction dans le roman de Mishima Yukio). Kinkaku-ji fut fidèlement reconstruit en 1955.

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Il y a toujours de l’encens à l’entrée des temples