Archives mensuelles : octobre 2014

Premières impressions de la cuisine coréenne

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Daejeon by night

Troisième soir à Daejeon, il est temps de goûter la cuisine coréenne ! Jusque-là nous étions restés timorés, le temps de se remettre du voyage et du décalage horaire. Après notre balade à l’arboretum, nous nous mettons à la recherche d’un restaurant coréen. Pas facile de se repérer dans ce quartier très animé surchargé d’enseignes lumineuses criardes. Il y a beaucoup de restaurants (ou du moins d’endroits où l’on sert à manger — car les coréens n’ont apparemment pas la même conception du mot « restaurant » que nous). Tous ne sont pas coréens, certains ne nous inspirent guère confiance. On voit des devantures où sont présentés des aquariums avec des poissons, fruit de mer etc. Certains restaurants ont des sortes de terrasses protégées par des auvents en plastique. Finalement, on opte pour un restaurant qui nous semble sympa et où beaucoup de coréens sont attablés. Par contre, pas de menu en extérieur (en tout cas pas en anglais). C’est un restaurant qui se divise en deux : on peut manger assis (on enlève ses chaussures d’abord) à la manière traditionnelle ou sur des chaises.  Après un moment d’hésitation, on se lance !

On nous installe tout de suite à une table de deux au fond du restaurant, dans la partie où l’on s’assoit sur des chaises. (On est rassuré d’être au fond afin de ne pas être le centre de l’attention si on ne mange pas les plats comme il faudrait !) La serveuse nous amène deux sets de table où tout est écrit en coréen et qui semblent bien être le menu… Elle nous dit quelque chose en coréen et nous fait le signe deux avec ses doigts. On hoche tous les deux la tête (on est deux en effet….). Puis elle repart. Moment d’hésitation. Comment commander ? Que va-t-on commander ? On verra bien.

IMG_3443En fait, la commande avait déjà été prise et même pas cinq minutes plus tard nous recevons nos plats : un bol de riz chacun, un plat principal composé de poulpes avec nouilles et légumes, un petit bol de bouillon avec du tofu et des petits haricots (?) blancs et quatre autre petits plats d’accompagnements : du kimchi (bien sûr ! — le plat national, du choux fermenté épicé, on y reviendra), des pousses de soja, du radis blanc et des sortes d’algues (?). Il s’agissait donc d’un « restaurant » à plat unique (comme il y en a apparemment pas mal, après discussion avec des locaux), et en effet tout le monde semblait avoir les mêmes plats sur les tables. La serveuse nous donne ensuite deux ustensiles  : une pince et une grande paire de ciseaux de  cuisine (ce qu’il est très courant d’avoir sur la table à disposition en Corée, comme on l’apprendra plus tard) et nous désigne le plat principal quand elle nous les tend. On observe un peu autour de nous pour voir quelle est la démarche à suivre. Et c’est parti ! La pince permet de tenir le poulpe et le ciseaux de couper ses tentacules. On ne mange pas le riz seul en Corée, on le mélange avec d’autres ingrédients. Tout est très bon mais le plat principal est très très épicé et nous n’avons pas pu en manger beaucoup ! Le bouillon aussi est un peu épicé. Les plats d’accompagnement sont plus doux (le kimchi, toujours épicé, ne l’est pas tant comparé au plat principal). Précisons également que pour manger, on se sert d’une cuillère (avec laquelle on mange le riz et le bouillon) et de baguettes plates en métal (pas facile à manier !). Pas de dessert, de toute manière on ne nous en propose pas. Le dessert se prend ailleurs si l’on en veut un, il y a manifestement une foule de chaînes de cafés pour ça.

Prix total pour deux : 20 000 won (soit même pas 15 €).

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Béranger maîtrise mieux l’art des baguettes que moi !

Hanbat arboretum de Daejeon

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Petit aperçu de la serre tropicale

Daejeon possède un beau jardin botanique, le plus grand arboretum de Corée du Sud en zone urbaine (386 000 m2). Nous y sommes allés aujourd’hui ! Il se divise en fait en deux parties : un jardin ouest et un jardin est séparés par un sorte de grande route où enfants et adultes font du vélo et du roller et qui semble pouvoir accueillir des concerts ! Il y a une serre tropicale dans la partie est (pas très coréen !), et au fond du parc un espace surélevé où on a pu se rendre compte à quel point Daejeon est étendue. L’arboretum semble donc être le poumon vert de Daejeon même si la ville possède d’autres espaces verts.

IMG_3393Petite anecdote : lorsque l’on a pris la photo d’une plante (ci-contre), des dames coréennes nous ont parlé en coréen puis voyant que l’on ne comprenait pas, nous ont dit « beautiful! ». On s’est quitté en souriant et en inclinant la tête. De manière générale, tous les coréens rencontrés parlent très peu anglais mais sont gentils et communicatifs !

 

Voici quelques autres photos de notre balade :

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Jour 1 : l’arrivée à Daejeon

Les deux aventuriers, photographiés en tout illégalité alors qu’ils s’apprêtent à passer le contrôle de sécurité de l’aéroport de Barcelone.

KTX

Après un long trajet (près de 30 heures de voyage depuis le sud de la France) et un court passage par le Qatar, on arrive enfin en République de Corée ! Une fois immigration et douane passés, et nos (très encombrants) bagages récupérés, un train nous emmène de l’aéroport international d’Incheon (près de Séoul) directement à Daejeon. Le trajet était égayé par des petits dessins animés qui passaient régulièrement sur des écrans TV à l’intérieur des rames (pour informer les passagers sur la sécurité et les règles de vie à bord). Mais peu de dépaysement jusque là : le train était un KTX, soit la version coréenne de nos TGV (50 minutes pour faire Séoul – Daejeon !), et à l’extérieur il faisait nuit.

Le trajet de la gare à l’hôtel était finalement la partie la plus compliquée : les taxis devant la gare ne parlaient pas anglais et n’étaient manifestement pas enclin à faire le moindre effort pour lire le plan Google maps que l’on avait imprimé avant de partir (et où il y avait partant des noms de rue en coréen) ! Finalement, un sympathique chauffeur a accepté de nous prendre… mais s’est perdu dans les rues adjacentes à notre hôtel (en nous expliquant en coréen que ça ne devait pas être loin). Une petite remise sur l’addition (qui était déjà modérée, un peu plus de 8000 won soit 6 euro) et c’était oublié. Nous arrivons à l’hôtel trois heures après la tombée de la nuit — qui tombe à 18 heures en Corée à cette saison. Nous sommes sévèrement jetlaggés mais à bon port.

Logo de Daejeon Aujourd’hui, premier jour dans Daejeon, la découverte du métro (facile) et des bus (plus compliqué) était au programme ainsi qu’une bonne dose de formalités administratives. Pas encore tout à fait sur le bon fuseau horaire mais déjà sur la voie des honnêtes résidents étrangers en Corée ! Daejeon est une grande ville (1 million et demi d’habitants) avec beaucoup de monde et d’agitation. De ce que l’on a pu en voir pour le moment, il y a de nombreux grands bâtiments (type gratte-ciels) le long de larges avenues, et pas mal d’enseignes lumineuses et de néons. On se croirait un peu en Amérique du Nord mais avec des odeurs d’Asie et bien sûr des enseignes en coréen ! Pour le premier dîner nous n’avons pas été très téméraires : le restaurant italiano-fusion de l’hôtel. Un repas très correct et un peu comme chez nous… mais avec de l’eau au maïs servie comme l’on servirait l’eau en France, et de la sauce sucrée-salée pour accompagner les légumes mal identifiés qui font office d’apéritif.

Demain est un jour férié pour célébrer l’invention de l’alphabet coréen, le 한글 ou hangeul (ce sera le sujet d’un billet à venir). Certainement l’occasion pour nous de ne pas rester illettrés dans notre nouveau pays…!